article | Reading time2 min

Avec le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis

Une nouvelle action de médiation autour de l’Arc de triomphe à destination du public pénitentiaire

Le projet

Après une première expérience au centre pénitentiaire de La Santé en avril 2025, l’Arc de triomphe a poursuivi son ouverture hors les murs en se rendant, l'été 2025, dans le plus grand établissement de l’Union européenne : le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, situé en Essonne. Douze personnes détenues ont ainsi bénéficié d’un stage artistique autour des valeurs du monument.

Comme à La Santé, l’initiative visait à faire découvrir ou redécouvrir l’histoire et les valeurs portées par l’Arc de triomphe à travers une approche plastique et d’écriture. La programmation proposait ainsi d’explorer différentes pratiques créatives, de l’aquarelle à la gravure, en passant par l’écriture.

Le programme

Conçue par le service culturel et éducatif de l’Arc de triomphe, la programmation s’est étalée sur trois demi-journées, et a été animée par la médiatrice Anne Cozic-Freund.

Jour 1 : Symboles, du triomphe au courage – Atelier de dessin et aquarelle

La première séance a permis aux participants de se familiariser avec l’histoire du monument et de réfléchir à la notion de courage, valeur indissociable de l’Arc de triomphe. Avec des pinceaux, des aquarelles et des feutres, chacun a choisi de représenter ce qui nourrit sa définition : la famille, l’amour, le dépassement sportif et professionnel. Certains se sont exprimés par des mots en couleurs, d’autres par des scènes figuratives ou des symboles abstraits. La nature est revenue fréquemment dans les créations, symbole de liberté, d’évasion et de paix.

Jour 2 : Traces et souvenirs – Atelier de gravure

Le deuxième atelier a invité les participants à transformer leurs dessins en gravure. En simplifiant leur première image, ils ont dû styliser une idée avant de la graver sur une plaque de polystyrène. Ils ont ensuite encré la plaque et imprimé leur gravure grâce à une presse manuelle. Les résultats ont été multiples : certains ont choisi des drapeaux ou des paysages, d’autres des symboles sportifs comme une coupe de la victoire, une palme, le logo des Jeux Paralympiques ou encore l’écusson du PSG. Les thèmes de la mémoire et de l’hommage aux soldats morts et inconnus ont marqué certaines gravures, en résonance avec le monument.

Jour 3 : Mon histoire me raconte – Atelier d’écriture

La dernière séance a permis de mettre en récit les images produites. Chaque participant s’est inspiré de sa création ou de celle d’un camarade pour écrire un texte, court ou long, intime ou imaginaire. Même ceux qui se sentaient moins à l’aise avec l’écriture ont trouvé des moyens de s’exprimer, parfois avec l’aide bienveillante d’un voisin. Si certains ont préféré garder leur production privée, plusieurs ont accepté de la lire à voix haute.

Un texte vibrant a évoqué le plaisir et l’audace du parachutisme. Un autre a tissé un récit autour d’un père et de la Tunisie, source de courage et d’identité. Une histoire inspirée de l’image des Jeux Paralympiques a été incarnée.

Ces lectures partagées ont permis de terminer l’intervention de l’Arc de triomphe à Fleury dans un espace d’écoute et d’échange collectif.

Vue d'un leporello réalisé dans le cadre du stage à Fleury-Mérogis

© Fleury-Mérogis

En quelques mots et images… par les participants

Quand on est rejeté, notre pays, c'est comme une mère : 
ça rassure et c’est un guide.

Si j’ai dessiné des cases avec ces toits de bambous sous la pluie, c’est pour parler des nomades (dont je me souviens) au Sénégal.

C’est un parchemin où j’ai écrit une lettre A, c’est pour parler d’amour.

La prison, c’est l’attente.

Contact

Vous souhaitez en savoir plus ou réaliser un projet similaire ? 

Contactez-nous pour envisager des projets sur mesure.

also to discover