Incontournable

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Les groupes sculptés

Réalisés entre 1833 et 1836, les quatre groupes sculptés qui ornent les piédroits de l'Arc de triomphe sont des chefs-d’œuvre qui évoquent des événements précis : laissez-nous vous en dire plus !

Le départ des volontaires

Réalisé par François Rude entre 1833 et 1836, ce groupe sculpté illustre un événement essentiel de l'histoire révolutionnaire : la conscription de 1792, où près de 200 000 hommes ordonnés par l'Assemblée législative ont organisés la défense de la France face aux armées étrangères coalisées contre les révolutionnaires

Le sculpteur fait le choix d'une vision totalement allégorique de cette union nationale. Il n'emploie pas de costume d'époque ni d'armes contemporaines de la Révolution. L'utilisation du style romantique cherche à atteindre un dimension universelle et à symboliser la lutte d'un peuple, quel qu'il soit, pour défendre ce qui lui appartient. 

Le haut-relief représente le génie de la Liberté sous la figure d'une femme ailée poussant un cri d'alerte face à l'invasion ennemie. Elle invite le peuple au combat en brandissant son épée. 

Sous cette figure, un guerrier barbu cuirassé entraîne par l'épaule un jeune homme nu, tout en agitant son casque en signe de départ et de rassemblement. Il semble rester sourd aux conseils qu'un vieillard barbu, placé à l'arrière-plan, paraît lui donner. 

Le Départ, sculpté par François Rude.
Le Départ des volontaires, sculpté par François Rude.

© Reproduction Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

Le Départ des Volontaires sur l'Arc de triomphe

video | Temps de Lecture2:55 min

Le triomphe de Napoléon

Face à l'avenue des Champs-Élysées, en réponse au groupe sculpté révolutionnaire du pilier Nord Est, se dresse Le Triomphe de Napoléon, réalisé par Jean-Pierre Cortot

Celui-ci illustre l'année 1810, année de l'expansion de l'Empire napoléonien par de nombreuses conquêtes et de batailles remportées, mais aussi et de son mariage avec Marie-Louise d'Autriche, assurant sa dynastie. 

Napoléon 1er est ici vêtu à l'antique, épée contre lui et couronné par une Victoire. En arrière-plan à droite, une homme agenouillé aux mains liées nous présente un prisonnier aux pieds de son vainqueur. Sur la gauche, l'allégorie d'une ville elle aussi agenouillée devant son conquérant qui lui présente une main protectrice. Derrière elle, la muse de l'Histoire grave sur une tablette les triomphes de l'Empereur. 

Une Renommée ailée surplombe la scène, sonnant la trompette et brandissant un étendard sur fond de palmier, arbre qui évoque l'expédition de Napoléon en Egypte.

La sculpture de Cortot est de glace. Elles est sans défaut sous le rapport des proportions, des mesures, des membres ; mais la vie, l'âme est absente. 

 

Le Triomphe, sculpté par Jean-Pierre Cortot.
Le Triomphe, sculpté par Jean-Pierre Cortot.

© Reproduction Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

Le Triomphe de Napoléon sur l'Arc de triomphe

video | Temps de Lecture2:29 min

La résistance

Ce haut-relief d'Antoine Etex symbolise la résistance de la nation en 1814 face à l'invasion des forces étrangères coalisées contre Napoléon. La Russie et les Autrichiens avaient envahi et occupé le territoire, jusqu'à Paris. 

La résistance à l'invasion constitue le thème national par excellence : face à l'ennemi, toutes les dissensions intérieures d'un pays doivent s'effacer pour que la nation retrouve son unité et puisse préserver l'intégrité de son sol. 

Un guerrier nu, debout, la main droite armée d'un glaive s'apprête à partir pour défendre sa patrie.  À sa droite, un vieil homme essaie de le retenir. À sa gauche sa femme tenant leur enfant dans les bras tente elle aussi de le convaincre. Le cavalier barbu et sans armure tombe de sa monture, comme foudroyé. Il symbolise le sacrifice du patriote pour son pays. Le génie de l'Avenir, ailes déployées et flamme sur le front dicte le devoir de résistance du soldat. 

La Résistance, sculptée par Antoine Etex.
La Résistance, sculptée par Antoine Etex.

© Reproduction Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

La Résistance sur l'Arc de triomphe

video | Temps de Lecture2:37 min

La paix

Deuxième œuvre du sculpteur Antoine Etex sur le monument, le relief de La Paix constitue la suite logique du groupe sculpté de La Résistance, face à l'avenue de la Grande-Armée. Après le Traité de Paris de 1815, c'est le retour de la paix en France, malgré une tentative de reprise du pouvoir par Napoléon au moment des Cent Jours. 

Le soldat situé au centre de la composition range son épée dans son fourreau, la guerre est terminée. La charrue, le taureau, le laboureur symbolisent le retour à une agriculture florissante. La mère et l'enfant représentent la famille et l'éducation de nouveau possible. Toutes les activités fondamentales d'une nation prospère sont réunies. Minerve, la tête casquée et une lance à la main, domine le groupe comme déesse de la victoire et inspiratrice des arts et travaux de la paix. 

La Paix, sculptée par Antoine Etex.
La Paix, sculptée par Antoine Etex.

© Reproduction Benjamin Gavaudo / Centre des monuments nationaux

La Paix sur l'Arc de triomphe

video | Temps de Lecture2:38 min

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